- bizut
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• 1843 bizut; o. i.; cf. bisogne (XVIe) « jeune recrue », de l'esp.♦ Élève de première année dans une grande école, une faculté. ⇒ bleu, nouveau. — Par ext. (1961) Débutant, novice. « Les autres bizuts de l'équipe tricolore » (Elle, 1965). Rare Une bizute [ bizyt ]. ⊗ CONTR. Ancien.Synonymes :- bleu (familier)- nouveau- noviceContraires :- ancienbizut(h)n. m.d1./d Arg. (des écoles) élève de première année dans une classe préparatoire aux grandes écoles ou à l'université.d2./d Par ext. élève, soldat nouvellement arrivé.⇒BIZUT(H), (BIZUT, BIZUTH)subst. masc.Arg. scol. Élève de première année d'une grande école. P. ext., dans les lycées, nouveau-venu dans l'établissement :• 1. Mes grandes joies, ce sont des chahuts à Loule, à Océana, des bateaux aux bizuths!... Si encore ça pouvait avoir un résultat quelconque.ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec J. Rivière], 1905, p. 207.• 2. [Milandre à Constance] — Quant à Garlemeont, il m'a dit qu'il était seulement revenu voir le bahut, qu'il se foutait des anciens comme des bizuths...H. BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, p. 65.PRONONC. ET ORTH. :[bizy]. La majorité des dict. admet bizut ou bizuth. Seul DUB. enregistre uniquement la forme bizut.ÉTYMOL. ET HIST. — 1843 (Chant de triomphe dans TITEUX, St-Cyr, p. 667 : L'ancien vous regarde, Songez-y, bizuts).Orig. inc. Aucune des hyp. proposées ne semble satisfaisante : une création à partir de bisogne « recrue, soldat nouveau » mot empr. à l'esp. et employé uniquement du mil. XVIe s. au début XVIIe s. (v. HUG.) et répertorié dans certains dict. comme ,,vieux mot`` (BOISTE; LAND.; LAV.), fait difficulté des points de vue phonét. et chronol.; un emprunt au patois de Genève bésu « niais » et bésule « élève nouveau » (d'apr. ESN., mais ces termes ne sont pas attestés dans Pat. Suisse rom.; PIERREHUMBERT; J. HUMBERT, Nouv. gloss. genevois) ne semble pas plus probable.STAT. — Fréq. abs. littér. :6.DÉR. arg. scol. 1. Bizut(h)age,(Bizutage, Bizuthage) subst. masc. Brimade que font subir les anciens aux nouveaux élèves d'une classe préparatoire à une grande école; p. ext., dans certains lycées, aux nouveaux-venus. — [
]. Les dict. gén. qui enregistrent le mot l'écrivent sans h (cf. Lar. encyclop., DUB. et ROB. Suppl. 1970). — 1re attest. 1949 (d'apr. ESN.); dér. de bizut(h), suff. -age. 2. Bizuter, verbe trans. Infliger la brimade du bizutage. — [bizyte], (je) bizute [bizyt]. — 1re attest. 1949 (d'apr. ESN.); dér. de bizut, dés. -er.
BBG. — ESNAULT (G.). Bizuts et taupins Vie Lang. 1954, pp. 205-207; 298-300. — GOUGENHEIM (G.). Bizuths et taupins. Vie Lang. 1953, pp. 456-457.ÉTYM. 1843, à Saint-Cyr; orig. incert., p.-ê. du franç. du XVIe bisogne « jeune recrue », mot d'orig. esp.❖♦ Familier.1 (D'abord argot des grandes écoles). Élève de première année. ⇒ Bleu, nouveau. || On va chahuter les bizuts (les bizuths). || Eh, le bizut ! || Eh, bizut ! — REM. Le féminin bizute ou bizuthe [bizyt] est rare.2 (1961). Débutant, novice. || « Les autres bizuts de l'équipe tricolore » (Elle, 29 mars 1965).❖CONTR. Ancien.DÉR. Bizutage, bizuter.
Encyclopédie Universelle. 2012.